Test fixations Salomon Shift

Photo Salomon – Fixation shift

Motivation de l’achat

J’ai cherché une fixation répondant à des normes de sécurité certifiées (Tüv) et permettant de se déplacer en montagne (de faire un petit trajet avec du dénivelé positif). Je suis tombé sur plusieurs offres dont la Shift (S/LAB SHIFT MNC 13). Je les ai montées sur des skis Head Kore 93. L’ensemble fixations et skis  pèse 5 k g la paire, ce qui, pour ce type de configuration, est relativement léger.

Test en montée

En montée, comme c’est une fixations à pins, le mouvement est optimum. Pas de perte d’énergie comme pour les fixations à plaque. En gros, une proportion 30% montée et 70% descente (piste ou hors piste) est bienvenue. La destination de ce genre de fixations mixtes, c’est, une fois arrivé en haut des remontées mécaniques,  de pouvoir effectuer une montée en peaux de phoques, de dénivelé modéré, afin d’atteindre un spot de descente.

J’ai vu noté quelque part « pour ceux qui font moins de 1000m de dénivelé ». Mouais… selon moi, nettement moins. Ça va bien pour des petites montées de 300 m à 400 m de dénivelé, mais pas pour de la randonnée avec 1000 ou 1500 m de D+ . La différence de poids avec un fixation de randonnée « moyenne » étant de 300 g par pied, il s’ensuit un surcroît de fatigue inutile. Cette fixation est faite pour la « freerando ».

Test en descente

En descente, les essais ont été faits sur toutes neiges, sur piste et hors piste, pendant deux mois. En gros, rien à dire, ça va bien dans les deux domaines. La chaussure est parfaitement maintenue et avec une certaine souplesse. La Shift amène une rondeur, un amorti agréable, qui contraste avec la raideur des Low Tech. Associées au Head Kore 93 qui est un ski onctueux, ces fixations donnent un vrai confort et une conduite souple.

Il faut des chaussures à insert un peu rigides et qui tiennent correctement les skis, sinon on perd l’avantage donné par la Shift. Comme d’habitude, c’est la cohérence dans la combinaison ski-chaussure-fixation qui donne un bon résultat.

Maniement de la fixation

Il faut un peu d’habitude. Pour la montée, on déverrouille la butée avant, puis on ouvre les pins en appuyant sur le levier avant. Il y a un avantage, c’est que la butée avant peut se mettre à la main sur la chaussure, sans que le ski soit au sol (grâce au levier qui contrôle l’ouverture et la fermeture des pins) ce qui est parfois utile. Il faut ensuite bloquer les freins.

Pour passer en position ski, il faut déchausser et mettre les butées av et ar dans la position descente. Ne pas oublier de bien déneiger la butée arrière, sinon elle ne veut pas ….

Fiabilité / Solidité

Fiable dans les diverses circonstances. J’ai enfourné un ski à faible vitesse et la talonnière s’est déclenchée au bon moment. Pas de déclenchement intempestif à signaler.

La fabrication donne une impression solidité, mais il faut voir à l’usage sur plusieurs saisons.

Intérêt de la Schift

L’idée de ce type de fixation mixte a été lancée vers 2009 par Tony Lamiche, mais elle paraissait un peu saugrenue à l’époque. Elle a été reprise en 2015 par l’équipe Salomon. On peut saluer l’avancée technique nécessaire pour arriver à un produit vraiment mixte  : une vraie fixation rando à pins pour la montée et une vraie fixation de descente, confortable et agréable à skier. 

Solide et bien adapté à la descente, son poids l’exclut pour de forts dénivelés. On est plutôt dans le domaine de la freerando. La Shift est commercialisée par Atomic, Salomon, et Armada.

Valeurs DIN6 : 13 – Poids (en g/fixation) : 885 g ; prix conseillé 450€.

Le modèle testé est la Salomon. La Shift est aussi commercialisé par Atomic et Armada.

Fiable et agréable. Adaptée à la freerando.

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