La neige transforme le paysage, elle le simplifie, lui fait perdre ses aspérités, ses embarras, ses noirceurs.
The snow transforms the landscape, it simplifies it, makes it lose its asperities, its embarrassments, its darkness.
Les Drus et leur suite
Les Drus, l’Aiguille et le Pic sans nom, l’Aiguille Verte et les Aiguilles Dorées, poudrés par la nuit, offrent un panorama banal pour le chamoniard, qui en oublie leur magnificence grandiose.

Étincelle du présent
Dans la montagne, le vent violent de la nuit a plâtré les épicéas nains. Le matin, quelques flocons volent encore et surprennent le promeneur suspendu à l’instant présent devant ce spectacle.

Terre gelée
La terre gelée et la lumière opalescente donnent un paysage d’outre-monde, à la fois étrange et paisible. Les raies de lumière à peine dessinées guident le regard vers l’espoir.

Figé par le froid
Le froid fige le paysage dans un moment de pureté qui saisit le promeneur dans la demi torpeur d’un réveil trop matinal. La lumière rasante commence à percer le gel et faire scintiller la neige. Ses raies auréolent les crêtes et pénètrent par les interstices, sans encore atteindre les vallées. Il fait étrange et espoir. Étrange d’un matin glacial encore engourdi, et espoir d’une journée nouvelle, porteuse de magnificences inconnues.

Silence blanc
Au Pays de neige s’installent des moments méditatifs de retour sur soi et de prise de conscience de ses limites, comme celui du « silence blanc » décrit par Jack London : « Tout mouvement s’arrête, le ciel s’éclaircit, et prend l’aspect d’une plaque mortuaire. Le plus léger murmure semble un sacrilège, et l’homme devient timide, effrayé par le son de sa propre voix. Personne ne parle, tout le monde pense, chacun prend sa véritable dimension » (Le silence blanc et autres nouvelles, Jack London, 1900).

Automne en altitude
Roux, presque rouille, les rhododendrons entourent le lac laissé par la fonte des neiges. L’atmosphère et à la fois paisible et inquiétante, l’endroit s’est figé en attente de l’hiver, alors que les nuées s’agitent en montant de la vallée.

Sommets et nuages
Le soir, sommets et nuages tentent chacun leur chance pour occuper le ciel d’altitude, comme ici, le massif des Aiguilles Rouges, un temps triomphant, mais menacé par les nuées montant de la vallée.

Torrent glacé
D’épaisses couvertures de neige couvrent les rochers du torrent qui continue à se faufiler sous la glace.

Couchant nostalgique
La nostalgie est plus forte quand les couleurs froides de l’hiver sont confrontée à celles, encore chaudes du soleil couchant. Le jour est passé et ce dont il était porteur fini. Il laisse place à la froidure de la nuit et aux regrets des instants perdus.

Sapins blancs
Décorés par le vent d’une neige d’une extrême blancheur le petits sapins croulent sous le poids de ce fardeau.

Travail de la pluie et du vent
Le ruissellement de l’eau et l’érosion du vent façonnent la surface enneigée en formes répétitives aux variations infinies.

Animal incertain
Sous la neige, alors qu’il se prend en glace, le torrent devient une oeuvre en camaïeux de gris, dessinant, comme le font les enfants, un animal incertain.

Doigts de glace
Le froid venant, les vernes caressent le torrent de leurs doigts de glace pour le consoler de sa prochaine disparition sous les ponts de neige.

Fonte
C’était un bel après midi de mars, presque doux, et partout en ce bas de vallée la neige commençait à fondre. On entendait de tous côtés des bruits d’eau : les gouttes tombant des arbres, le léger coulis des rigoles et le feulement du torrent déjà gros.

Blanc, gris et ocre
Le blanc de la neige met à l’honneur le granit fissuré coloré en ocre par l’oxyde de fer.

Rayon de lune
En allant de nuit vers le Col d’Entrève, alors que le ciel hésite à virer au noir sous la lueur de la lune, nos lampe dévoilent au détour du chemin les formes et les couleurs du glacier.
